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Entretien avec Marie-Nicole Lemieux dans Opéra Magazine

Opéra Magazine n° 173 en kiosque – Sortie : vendredi 28 mai 2021

Au sommaire :

Entretien : Marie-Nicole Lemieux
La contralto canadienne, arrivée en France pour sa première Charlotte dans Werther, à Montpellier, le 20 mai, sera l’une des héroïnes de l’été des festivals. Le 10 juillet, au Théâtre Antique d’Orange, elle incarnera Dalila, face au Samson de Roberto Alagna, sous la baguette d’Yves Abel et dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda. Un rôle qui lui va comme un gant, et dans lequel elle devrait, une fois encore, accomplir des merveilles.

 

Rencontres : Marc Scoffoni & Marie-Bénédicte Souquet
Tous les théâtres lyriques n’ont pas de chanteur soliste « en résidence ». L’institution dirigée par Alain Surrans en a deux, depuis le début de la saison 2020-2021, qui participent à une multitude de projets sur l’année, notamment pour rendre l’opéra accessible à tous.
Alain Voirpy : Les 29 et 30 juin, à Limoges, Catherine Hunold et Jérôme Boutillier seront les interprètes d’Aliénor, premier opéra du compositeur français, qui en cosigne le livret avec Kristian Frédric. Aliénor d’Aquitaine, figure majeure du Moyen Âge, reine de France, puis d’Angleterre, méritait bien pareille consécration.

 

In memoriam: Christa Ludwig 1928-2021
Disparue le 24 avril, l’immense cantatrice allemande a durablement marqué l’histoire de la musique dans la deuxième moitié du XXe siècle. Pendant près de cinquante ans, elle a tout chanté. Des emplois de mezzo-soprano, surtout, mais également de soprano, en allemand et en français, en italien et en anglais, en russe et en hongrois. Dans l’opéra, comme dans l’oratorio, la symphonie et le lied. En partant de Monteverdi pour arriver à la création contemporaine, avec des étapes chez Mozart, Rossini et Beethoven, aussi bien que chez Schubert, Verdi, Wagner, Richard Strauss, Massenet et Bartok.
Dans son numéro 137, daté de mars 2018, Opéra Magazine avait consacré un vaste dossier à Christa Ludwig, à l’occasion de ses 90 ans, comprenant son immense discographie d’opéra, ainsi qu’un long entretien avec Pierre Flinois. Il y a quelques semaines, le même Pierre Flinois avait échangé avec elle au sujet de Winterreise. Ce jeu de questions-réponses, paru dans le numéro 172 d’Opéra Magazine, en mai 2021, a sans doute été sa dernière interview.
Quel était le secret de cette grande dame de la scène et du chant ? Une remarquable « plasticité » vocale, très certainement. Puis ce que Thierry Guyenne, dans l’hommage qu’il lui rend dans ces pages, appelle une « intelligence suprême de la voix et de la musique ». Enfin ce que l’artiste, elle-même, résumait d’une formule lapidaire : « On fait carrière avec sa tête, pas avec sa voix ! »

 

Centenaire Saint-Saëns : Phryné, légère et sensuelle
Après en avoir gravé, il y a deux mois, la première intégrale en studio, avec les récitatifs chantés de Messager à la place des dialogues parlés de la création (Salle Favart, 24 mai 1893), le Palazzetto Bru Zane avait prévu de ressusciter cet « opéra-comique » de la maturité de Saint-Saëns à l’Auditorium du Louvre, le 24 juin. Le concert parisien a finalement été annulé, pour cause de pandémie, mais Phryné retrouvera quand même un public, le 3 juillet, à l’Opéra de Rouen Normandie, avec l’équipe de l’enregistrement, emmenée par Hervé Niquet. L’occasion de découvrir une œuvre brève, pleine de vie, tantôt canaille, tantôt poétique, qui amusa autant son auteur que le public de l’époque.

 

ESSAI: Quand Nietzsche voulait méditerraniser  la musique
Alors que le Festspielhaus de Bayreuth s’apprête à rouvrir ses portes, le 25 juillet, avec une nouvelle production de Der fliegende Holländer, signée Dmitri Tcherniakov, Patrice Henriot revient sur l’une des grandes histoires d’amour/haine du XIXe siècle dans le domaine des arts : celle qui fit de Nietzsche, d’abord adorateur de Wagner, l’un de ses pires contempteurs après l’inauguration du premier Festival, en 1876. Admirant désormais Carmen, La Mascotte et les opéras de Rossini, comment le philosophe aurait-il réagi à la création de Falstaff, si la folie ne l’avait pas écarté du monde, en 1889 ?

 

Bicentenaire Viardot : Pauline, la tragédienne virtuose
Le 18 juillet 1821, à Paris, naissait l’une des plus exceptionnelles cantatrices et musiciennes de l’histoire. Exceptionnelle par ses dons vocaux et dramatiques, mais aussi par son histoire familiale et ses liens privilégiés avec les plus grands compositeurs, peintres et écrivains du XIXe siècle : Rossini, Meyerbeer, Berlioz, Liszt, Wagner, Gounod, Saint-Saëns, Massenet, Fauré, Delacroix, Musset, Sand, Flaubert, Tourgueniev, Zola… Dans ce premier volet de l’hommage qu’Opéra Magazine rend à Pauline Viardot, Jean Cabourg s’attarde sur les prouesses de la chanteuse-actrice, mezzo-contralto capable de soutenir des tessitures de soprano, aussi à l’aise dans les roulades belcantistes que dans la déclamation épurée de la « tragédie lyrique », qui mit l’Europe à ses pieds entre 1839 et 1863. Le deuxième volet, dans notre prochain numéro, sera consacré à la compositrice, dont le talent s’exerça aussi bien dans l’univers de l’opérette et de la mélodie que de la littérature pianistique.

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