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La mort planera sur La Monnaie de Bruxelles en novembre prochain

L’opéra From the house of dead (De la maison des morts) de Leos Janácek s’impose de plus en plus au répertoire des grandes maisons d’opéra dans le monde.

Alors que La Monnaie-De Munt de Bruxelles s’apprête  à accueillir la mise en scène de Krzysztof Warlikowski du 6 au 17 novembre 2018 (en coproduction avec le Royal Opera House de Londres où le spectacle a été créé en mars dernier), l’oeuvre du compositeur tchèque a déjà séduit de nombreux metteurs en scène aussi différents que Peter Konwitschny, Calixto Bieito, David Pountney ou Frank Castorf (à l’affiche cette saison du prestigieux Bayerische Staatsoper de Munich).

La production qui reste en mémoire est bien évidemment celle de Patrice Chéreau.

Créée en en 2007 au Wiener Festwochen, elle a été reprise pêle-mêle au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra d’Amsterdam, au Metropolitan Opera de New York, à la Scala de Milan, au Staatsoper de Berlin et finalement à l’Opéra national de Paris Bastille en novembre 2017. C’est donc après la mort du grand homme survenue en 2013 que le spectacle a continué son chemin. Le sujet a en effet de quoi intéresser les hommes de théâtre.

Le livret est basé sur un roman semi-autobiographique de Dostoïevski qui dépeint l’univers carcéral des camps de Sibérie. Les prisonniers y racontent des épisodes de leur vie passée entre espoir et désolation. Ce sont cependant les moments de solidarité entre les détenus traduisant leur humanisme qui sont les plus poignants.

Les critiques londoniennes ont très bien accueilli la nouvelle mise en scène de Warlikowski. Nul doute que le chef de file du nouveau théâtre européen a su exploiter cette œuvre coup de poing en plaçant les protagonistes dans une prison contemporaine. Après Chéreau, la lecture de Krzysztof Warlikowski s’impose donc comme l’on pourra le constater à Bruxelles puis à l’Opéra de Lyon en janvier 2019.

Hugues Rameau-Crays