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Opéra Magazine : Entretien avec Joyce Didonato

Opéra Magazine n°196 en kiosque – Octobre 2023 – Sortie : jeudi 28 septembre

 

Au sommaire : 

Entretien – Joyce DiDonato
Avec Eden, programme embrassant quatre siècles de musique, enregistré chez Erato, et dont la tournée reprendra l’année prochaine, la mezzo-soprano américaine continue de tracer un sillon singulier, à travers lequel son art du chant résonne comme le manifeste d’un rapport au monde engagé et bienveillant. Depuis la pandémie, les apparitions de Joyce DiDonato à l’opéra se sont, d’ailleurs, faites plus rares, et souvent hors des sentiers battus. Après Virginia Woolf, dans The Hours de Kevin Puts, elle reprend, au Metropolitan Opera de New York, le rôle d’Helen Prejean, dans la nouvelle production de Dead Man Walking de Jake Heggie, retransmise dans les salles de cinéma françaises, en direct et en haute définition, par Pathé Live, le 21 octobre. Et son odyssée baroque se poursuit, avec sa première Dido, dans Dido and Aeneas de Purcell, qui fera escale, le 8 février 2024, au Théâtre des Champs-Élysées.

Rencontres
Jérôme Brunetière : En juin dernier, l’Opéra de Toulon fermait ses portes pour deux ans et demi de travaux. C’est donc « hors les murs » que le successeur de Claude-Henri Bonnet a programmé sa première saison. Ouverte en septembre, à la Villa Noailles, avec la création mondiale de Ressusciter la rose de Raphaël Lucas, elle se poursuit, le 10 octobre, au Zénith, avec Rigoletto, dans la mise en scène de Richard Brunel.
Marine Chagnon : Passant de l’Académie de l’Opéra National de Paris à la toute nouvelle Troupe Lyrique, lancée en ce début de saison, Marine Chagnon s’est déjà distinguée au sein de la florissante galaxie des jeunes mezzos françaises. Zerlina dans Don Giovanni, jusqu’au 9 octobre, elle ne quittera plus, ensuite, la scène de l’Opéra Bastille, où elle sera notamment Dorothée dans la reprise de Cendrillon, à partir du 25.

Anniversaire
Victoria de los Angeles, l’anti-diva
Née à Barcelone, le 1er novembre 1923, la légendaire soprano espagnole aurait eu 100 ans, cette année. À l’occasion de cet anniversaire, Warner Classics, qui a repris les catalogues His Master’s Voice, La Voix de son maître et Erato, réunit, dans un coffret de 59 CD, annoncé pour le 20 octobre, la quasi-totalité de sa monumentale discographie. En avant-première de cet événement, Opéra Magazine rend hommage à cette lumineuse artiste, à l’aise dans tous les répertoires, à l’opéra comme en récital, entrée dans l’histoire comme l’une des plus grandes cantatrices du XXe siècle.

In memoriam
Renata Scotto
Survenue dans la nuit du 15 au 16 août dernier, la disparition de la soprano italienne laisse un grand vide dans le cœur d’innombrables mélomanes à travers le monde. Après l’hommage rendu, à chaud, par Opéra Magazine, dans la page « Éditorial » de son dernier numéro (n° 195), nous avons choisi, pour évoquer l’art et la personnalité de Renata Scotto, de reproduire des extraits d’un entretien paru, en mars 1995, dans le numéro 189 d’Opéra International (1). Il offre un complément idéal à celui réalisé par Thierry Guyenne, il y a dix ans, publié dans notre numéro 92.

Intermezzo – Évasion
Manaus, reine de l’Amazonie et capitale latino-américaine de l’opéra.
Métropole de près de trois millions d’habitants, la capitale de l’État d’Amazonas, dans le nord-ouest du Brésil, a une histoire récente. Petit village, en 1850, Manaus s’est agrandie, à grande vitesse, à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, grâce à la récolte du latex, matériau de base dans la fabrication du caoutchouc. D’énormes fortunes se constituent alors dans celle que l’on surnomme « le Paris des Tropiques », ces « barons du caoutchouc » faisant construire, à prix d’or, des bâtiments qui constituent, aujourd’hui, un patrimoine architectural unique. Le plus beau et le plus célèbre de ces édifices est, incontestablement, le Teatro Amazonas, dont l’imposante et rutilante silhouette domine le centre-ville. Il justifie à lui seul le voyage mais, si vous voulez visiter Manaus, choisissez en priorité les mois d’avril et mai, pendant lesquels se déroule, depuis 1997, le Festival « Amazonas de Opera ». Les titres affichés sont souvent des raretés, l’orchestre et les chœurs sont bons, les productions évitent la provocation inutile… Bref, vous êtes certains de passer une bonne soirée ! La journée, elle, aura été fructueusement occupée par la découverte des autres témoins architecturaux de l’âge d’or de la ville, par une visite au musée, par une balade en bateau sur l’Amazone…

Intermezzo – Art de vivre
L’opéra et l’opérette en assiettes, ou l’art lyrique à la portée de tous.
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, profitant des progrès techniques liés à la révolution industrielle, les manufactures de faïence diversifient énormément leur production. Les « sujets musicaux » sont à la mode, et l’opéra par voie de conséquence. Creil-Montereau et Sarreguemines sont en pointe dans ce domaine, mettant sur le marché des séries d’assiettes de collection (certaines, à en juger par leur état de conservation actuel, ont été utilisées pour manger !). Comme toutes les modes, celle-ci déclinera au début du XXe siècle et c’est chez les antiquaires et les brocanteurs que les amateurs peuvent, aujourd’hui, dénicher ces petits bijoux. Leur fonction était multiple : décorative, bien sûr, mais également éducative, voire ludique et parodique. De nos jours, elles constituent le précieux témoignage d’une époque où l’opéra, et encore davantage l’opérette, relevaient de la culture générale, sans considération de milieu social. Dans les villages français, l’instituteur comme le boulanger fredonnaient les grands airs du Barbier de Séville, Mignon, La Fille de Madame Angot, Les Mousquetaires au couvent… airs qui figuraient parfois sur les murs de leur maison ou sur le dessus de leur vaisselier.

Comptes rendus
Les scènes, festivals et concerts.

Guide pratique
La sélection CD, DVD et l’agenda international des spectacles.

 

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