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Saison 2017-2018 du Wiener Staatsoper

Le célèbre Wiener Staatsoper, institution de la plus haute importance en Autriche, propose cette saison 2017-2018 quelques 227 représentations d’opéra, 53 de ballet et également des concerts et des récitals. Le répertoire ici est toujours à un exceptionnel niveau et les mélomanes du monde entier se donnent tous rendez-vous à Vienne où l’excellence règne.

 

Le directeur Dominique Meyer est fidèle au poste et continue de nous émerveiller (Bogdan Roscic, directeur fraichement nommé n’entrera en fonction qu’à partir de 2020). Bien sûr, chaque saison les nouvelles productions qui entrent au répertoire sont très attendues.

 

L’opéra de Prokofiev The Gambler est une rareté qui a toute sa place sur l’une des premières scènes mondiales. Avec Ariodante de Haendel, l’aventure baroque continue. William Christie, grande figure, est au pupitre. Le répertoire allemand n’est pas négligé avec deux grands chefs-d’œuvre aussi différents que Der Freischütz de Weber et Lulu de Berg et le retour d’un compositeur bien connu du public autrichien, Gottfried von Einem avec Dantons Tod.

 

Un des grands événements de la saison est sans doute le Samson et Dalila car il regroupe un couple incandescent, Elina Garanca et Roberto Alagna. En danse, les nouveaux spectacles du Wiener Staatsballet affichent les grands noms de MacMillan, McGregor et Ashton ou bien encore Edward Clug avec Peer Gynt.

 

Il faut ensuite égrainer le programme très dense pour remarquer parmi toutes les superbes productions, quelques grandes représentations qui se détachent sans doute plus que d’autres. Les superstars de l’art lyrique sont chez elles à l’Opéra de Vienne.

 

Un rôle à la hauteur du talent démesuré d’Anna Netrebko l’attend avec Adriana Lecouvreur où elle forme un couple parfait avec le grand ténor Piotr Beczala (qui chante aussi Don José dans Carmen). La sublime soprano à l’apogée de ses moyens vocaux est également à l’affiche de Il Trovatore de Verdi. Faut-il encore présenter Jonas Kaufmann et Anja Harteros sa partenaire idéale. Les deux immenses chanteurs sont réunis dans Andrea Chénier.

 

En danse, Manuel Legris a de nouveau concocté une très belle saison avec notamment les grands classiques Giselle et Casse-Noisette (dans la chorégraphie de Noureev) mais aussi des grands contemporains comme John Neumeier.

 

A signaler également, une tétralogie de Wagner qui créé toujours l’événement comme la venue de Sonya Yoncheva, une Marguerite idéale du Faust de Gounod [16/06/2017 : le Wiener Staastoper announce que Sonya Yoncheva est remplacée par Anita Hartig], de Juan Diego Flórez le superbe dans Rigoletto, de Ludovic Tézier, Don Giovanni de grande classe ou celle de Placidó Domingo qui dirige une Traviata d’exception (Olga Peretyatko).

 

La jeune génération est bien présente à Vienne où l’on remarque tout particulièrement Sabine Devieilhe dans La Fille du Régiment, Aida Garifullina dans Rigoletto ou Ioan Hotea (1er Prix Operalia 2015) dans Il barbiere di Siviglia.

 

Côté chefs, le Wiener Staatsoper sait aussi créer l’événement en invitant des figures majeures comme Daniel Harding qui dirige Pelléas et Mélisande de Debussy avec une très belle distribution (Christiane Karg, Bernard Richter et Simon Keenlyside). Richard Strauss est particulièrement bien servi avec Yannick Nézet-Séguin pour Salome et Jeffrey Tate (Ariadne auf Naxos). Il faut réserver ses places de spectacle dès que possible, vous l’aurez compris !