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Opéra Magazine : Entretien avec Reinoud Van Mechelen

Opéra Magazine n°201 en kiosque – Avril 2024 – Sortie : samedi 28 mars

 

Au sommaire : 

Entretien – Reinoud Van Mechelen
La voix de haute-contre demeure – certes moins que celle, aussi définitivement qu’heureusement perdue, de castrat – un objet de fantasme. Bien que son avènement ait été annoncé par quelques glorieux aînés, nul, avant le ténor belge, n’était parvenu à la ressusciter, avec un alliage aussi idéalement dosé de tendresse suave et d’héroïsme éclatant. Comme en témoignent les trois récitals, parus chez Alpha Classics, qu’il a consacrés à Louis Gaulard Dumesny, Pierre de Jéliote (ou Jélyotte) et Joseph Legros, interprètes fétiches de Lully, Rameau et Gluck. S’il s’aventure volontiers chez Mozart, et même sur les rivages de l’opéra romantique français, c’est en Jason, dans la production de Médée de Marc-Antoine Charpentier, signée David McVicar et dirigée par William Christie, au Palais Garnier, que Reinoud Van Mechelen revient à l’Opéra National de Paris, du 10 avril au 11 mai. Le disque n’est pas en reste, avec Céphale et Procris d’Élisabeth Jacquet de La Guerre, enregistré par Château de Versailles Spectacles, où il tient le rôle de Céphale, tout en veillant, depuis le pupitre de chef, sur A Nocte Temporis, l’ensemble qu’il a fondé, en 2016.
 
Rencontres
David Stern : Vannina Santoni, Chantal Santon Jeffery, Adèle Charvet… Toutes ont, pour point commun, d’être passées par l’atelier lyrique d’Opera Fuoco. Et de se retrouver, le 9 avril, au Théâtre des Champs-Élysées, pour célébrer les 20 ans de l’ensemble fondé par le chef américain, qui dirigera, le 4 mai, ses plus jeunes talents, à l’Opéra de Massy, dans Hercules de Haendel, en version de concert.
Isabelle Aboulker : Elle est, depuis quatre décennies, une figure incontournable, autant qu’indissociable, de l’opéra destiné aux enfants – dans le public, comme sur scène. Commande de l’Opéra-Comique pour sa Maîtrise Populaire, Archipel(s), le nouvel opus de la compositrice française, sera créé, à la Salle Favart, le 25 avril, sous la direction de Mathieu Romano et dans une mise en scène de James Bonas.
Julie Roset : Auréolée de son Premier prix au Concours « Operalia », en novembre dernier, la soprano française débutera, le 10 avril, à l’Opéra National de Paris, dans Médée de Marc-Antoine Charpentier. Avant de retrouver le Festival d’Aix-en-Provence, pour la création, le 4 juillet, de Samson, « tragédie lyrique » perdue de Rameau, réinventée par Raphaël Pichon et Claus Guth.
 
Evènement
Guercœur à l’Opéra du Rhin
Refusé, par l’Opéra-Comique et l’Opéra de Paris, du vivant du compositeur, disparu en défendant sa maison contre des soldats allemands, le 3 septembre 1914, Guercœur paraît, enfin, sur la scène du Palais Garnier, le 23 avril 1931. Suivent de longues éclipses, entrecoupées de rares lueurs discographiques, dont celles, vives, jetées sur la partition par l’enregistrement confié à la baguette de Michel Plasson. Si Osnabrück a osé l’ouvrage au théâtre, pour la première fois depuis sa création, en 2019, l’Opéra National du Rhin fait, bel et bien, œuvre d’utilité lyrique, avec une nouvelle production, portée par Stéphane Degout, dans le rôle-titre, et un aréopage de déesses laïques, mené par Catherine Hunold, en Vérité.
Opéra Magazine éclaire ce chef-d’œuvre oublié à la lumière de la personnalité singulière d’Albéric Magnard, à la fois misanthrope et féministe de la première heure, avant de donner la parole à Christof Loy, puis à Ingo Metzmacher, maîtres d’œuvre, sur le plateau et dans la fosse, de cette résurrection scénique française, attendue à Strasbourg, le 28 avril, avant Mulhouse, le 26 mai.
 
In memoriam
Seiji Ozawa
Même si on le savait malade depuis longtemps, la disparition du chef japonais, le 6 février dernier, a fait l’effet d’un choc, en France, notamment, où il avait souvent dirigé, des opéras comme des concerts symphoniques. Avec Seiji Ozawa disparaît l’un des derniers géants de la baguette, nés avant la Seconde Guerre mondiale, ayant accompagné l’explosion du disque classique, à partir des années 1960.
 
In memoriam
Stephen Gould, Graham Clark, et Robert Hale.
 
Intermezzo – Évasion
Bill Viola et Debussy à Liège
Et si ce mois d’avril 2024 était l’occasion d’une escapade culturelle à Liège ? Jusqu’au 28, lundis exceptés, la Boverie, son musée des Beaux-Arts, consacre une splendide exposition à Bill Viola, le plus génial vidéaste du dernier demi-siècle. Une fête pour les yeux, à l’instar de la visite des collections permanentes, qu’il est facile de grouper avec trois chefs-d’œuvre de Debussy : Pelléas et Mélisande, à l’Opéra Royal de Wallonie, les 14, 16, 18, 20 et 23 ; ou Prélude à l’après-midi d’un faune, couplé avec Nocturnes, sous la baguette de Gergely Madaras, à la Salle Philharmonique, le 27. La métropole belge, après tout, n’est qu’à deux heures et vingt minutes de Paris, en train…
 
Intermezzo – Art de vivre
Chers animaux de compagnie
L’existence d’un chanteur n’est pas faite que d’applaudissements et d’hommages. Elle comporte sa part de solitude, que beaucoup trompent en prenant un animal de compagnie. Depuis le XVIIIe siècle, les dieux et déesses de l’art lyrique ont donc été immortalisés avec leur chien – les chats sont plus rares –, dans une série de tableaux et de photographies qui sont autant de témoignages de leur vie personnelle.
 
Comptes rendus
Les scènes, concerts et concours.
 
Guide pratique
La sélection CD, DVD, livres et l’agenda international des spectacles.

 

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