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Opéra Magazine : Entretien avec Sandrine Piau

Opéra Magazine n°199 en kiosque – Février 2024 – Sortie : samedi 1 février

 

Au sommaire : 

Entretien – Sandrine Piau
Au hasard des rencontres, une ancienne maîtrisienne, devenue harpiste, férue de la Seconde École de Vienne et de musique contemporaine, est entrée dans la classe de William Christie, au Conservatoire de Paris, avant de se retrouver sur une scène d’opéra. Trente-cinq ans plus tard – et sans que le temps semble avoir aucune prise sur sa voix –, la soprano française demeure, à la fois, en marge du milieu lyrique et incontournable. Reflet, son nouveau disque paru chez Alpha Classics, au programme duquel se côtoient Berlioz, Duparc, Koechlin, Debussy, Ravel et Britten, témoigne, à nouveau, de sa passion pour la mélodie – en l’occurrence française, et avec orchestre. À la scène, elle reprendra, en avril prochain, Despina, dans Cosi fan tutte, au Bayerische Staatsoper de Munich. Avant de participer à la création de Melancholie des Widerstands de Marc-André Dalbavie, le 30 juin, au Staatsoper de Berlin.

Rencontres
Calixto Bieito : Créé au Festival de Salzbourg, en 2016, The Exterminating Angel marquera, le 29 février prochain, l’entrée de Thomas Adès (né en 1971) au répertoire lyrique de l’Opéra National de Paris, sous la direction du compositeur britannique, et dans une nouvelle production, confiée à Calixto Bieito. Avant que le trublion espagnol ne reprenne sa mise en scène de Simon Boccanegra, à partir du 12 mars.

Reportage
Paris prépare Beatrice di Tenda
Créé en France, le 8 février 1841, au Théâtre-Italien de Paris, avec une glorieuse distribution, emmenée par Fanny Persiani, l’avant-dernier opéra de Bellini, né à Venise, huit ans plus tôt, entre Norma et I puritani, dans la douleur d’un échec cuisant, n’avait plus été vu, sinon en concert, dans l’Hexagone, depuis lors. L’Opéra National de Paris met fin à cette longue éclipse, le 9 février, avec une nouvelle production, fruit du désir, inattendu, de Peter Sellars, qui en signe la mise en scène. Après sa sensationnelle Turandot, pour ses débuts dans la maison, en novembre dernier, Tamara Wilson relève, aux antipodes de la « princesse de glace » puccinienne, le défi du rôle-titre, face à Quinn Kelsey, en Filippo Maria Visconti, et Pene Pati, en Orombello. Opéra Magazine a suivi les répétitions, à l’Opéra Bastille, de ce spectacle phare de la saison.

Intermezzo – Évasion
Escapade culturelle à Istanbul, entre musique classique et arts plastiques.

Byzance, puis Constantinople, puis Istanbul : ici, la géographie est aussi l’histoire. Les Grecs ont tôt compris l’importance de ce point de rencontre entre Europe et Asie, mer Noire et mer de Marmara. La tradition fait naître Byzance vers 667 avant notre ère. L’empereur Constantin en fait, en 330, la jumelle orientale de Rome et la rebaptise Constantinople, capitale d’un Empire d’Orient que, dans la littérature occidentale, on nommera « byzantin », à partir du XVIe siècle. La prise de la ville par les Turcs, en 1453, installe l’Empire ottoman dans la durée et l’espace : Constantinople en devient la capitale. Affaibli par sa défaite, à la fin de la Première Guerre mondiale, l’Empire cède la place à la République de Turquie, en 1923, sous l’impulsion de Mustafa Kemal Atatürk, qui en devient le premier président. La capitale est transférée à Ankara, tandis que Constantinople prend officiellement le nom d’Istanbul, qu’elle portait déjà dans le langage populaire arabo-turc depuis le Xe siècle. La ville n’en demeure pas moins le pôle économique majeur du nouvel État et sa vitrine culturelle. À Istanbul, devenue une mégapole de 15 millions d’habitants, cet héritage se confronte aujourd’hui à une modernité exacerbée, où le gigantisme se veut la marque du progrès. Le visiteur se rendra d’abord au palais de Topkapi, à Sainte-Sophie, à la Mosquée bleue, à la Citerne Basilique, au palais de Dolmabahçe… Opéra Magazine vous propose de compléter ce parcours par quelques lieux culturels faisant intimement partie de la vie stambouliote contemporaine.

Intermezzo – Art de vivre
À table et en cuisine avec les dieux et divas de l’opéra.
Les chanteurs sont des êtres humains comme les autres, dans la vie desquels la bonne chère occupe une place importante. Certains se plaisent aux fourneaux, mitonnant des plats de leur invention pour famille et amis. D’autres préfèrent savourer la cuisine des autres et fréquentent assidûment les restaurants. Sans parler de ceux qui aiment les deux ! Tous ne se font pas photographier dans ces moments de la vie quotidienne, mais suffisamment acceptent pour fournir matière à des livres ou, en l’occurrence, à un portfolio d’Opéra Magazine.

Comptes rendus
Les festivals, scènes, concerts, récitals et concours.

Guide pratique
La sélection CD et l’agenda international des spectacles.

 

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